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Suspension « automatique » du permis en cas de conduite sous l’influence de stupéfiants
Ce lundi 17 juillet, lors de la conclusion du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) à Matignon, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé la suspension « automatique » du permis de conduire en cas de conduite sous l’emprise de stupéfiants. Cette mesure radicale renforce les sanctions précédemment annoncées, avec le retrait du permis de conduire automatiquement pour une période de six mois à un an pour les conducteurs contrôlés positifs à une substance illicite. Justifiant cette décision, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a rappelé que les conducteurs sous l’influence de stupéfiants « sont responsables d’un accident sur cinq », soulignant ainsi la nécessité d’une action gouvernementale résolue dans ce domaine.
Durcissement des sanctions et création du délit d' »homicide routier »
Au-delà de la suspension automatique du permis, le gouvernement français se montre « intraitable » en annonçant une sanction plus sévère pour les « conduites addictives ». Élisabeth Borne a réaffirmé cette position en confirmant la création d’un « homicide routier ». Cette nouvelle infraction est conçue pour être « spécifique » et est distinguée des autres « homicides et blessures involontaires », comme l’a précisé le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti. Cette nouvelle appellation « homicide routier » représente une nette rupture par rapport aux qualifications juridiques précédentes, où un accident mortel causé par un conducteur sous l’influence de l’alcool ou de stupéfiants était considéré comme un « homicide involontaire ». Cette évolution est essentielle pour mettre en lumière la gravité de ces actes et renforcer la répression contre les délits routiers.