Desktop
previous arrow
next arrow
homme consultant son compte cpf sur smartphone

Permis auto et moto : Ce que le CPF peut (et ne peut plus) financer après 2025

Vous devez certainement tous le savoir mais à titre de rappel, le Compte personnel de formation communément appelé CPF est un dispositif institué pour permettre à toute personne active, quelle que soit sa situation (salarié, demandeur d’emploi, fonctionnaire sous conditions), de financer des formations ayant une valeur professionnelle ou qualifiante. Ce financement repose sur un solde en euros crédité chaque année (500 €/an pour un salarié à temps plein, plafonné à 5 000 €), remplaçant le précédent système basé sur des heures de formation.

L’essence du CPF est de contribuer à la sécurisation et à l’évolution des parcours professionnels. Cela implique deux (2) idées fortes : d’une part, les formations financées doivent permettre un acquis certifié : diplôme, certificat ou passage d’examen (comme le permis de conduire) et non des actions informelles ou non sanctionnées. D’autre part, ces fonds ne peuvent être mobilisés que par le titulaire du compte lui-même : il n’est pas possible de les utiliser pour financer la formation d’un tiers, par exemple un enfant ou un proche.

Sommaire

Dates et évolutions clés du financement des permis

La manière dont le CPF peut être utilisé pour financer un permis de conduire s’est construite progressivement :

  • 15 mars 2017 : Le permis B est devenu finançable via le CPF.
  • 21 juin 2023 (loi n° 2023-479) : La portée du CPF a été élargie à toutes les catégories de permis de conduire de véhicules terrestres à moteur : auto, moto, poids lourds, bus, dans l’objectif de soutenir l’accès à l’emploi.
  • 1er janvier 2024 : Cette ouverture est devenue effective sur la plateforme MonCompteFormation, permettant de rechercher et de s’inscrire à des formations de permis de différentes catégories.
  • 17 mai 2024 (décret d’application) : Une étape décisive. Les règles d’éligibilité ont fait l’objet de restrictions strictement interprétées : le CPF ne finance un permis léger (A1, A2, B, B1) que si le demandeur ne possède aucun permis de ce groupe en cours de validité. Autrement dit, un titulaire du permis B ne peut plus utiliser son CPF pour financer un permis moto (A1/A2). De même, le financement des passerelles (formation de 7h pour passer de boîte auto à manuelle, ou de A2 vers A) est exclu.
  • Mai 2024 – 2025 : La règle s’est consolidée : cette restriction est appliquée de manière systématique par les organismes financeurs et la plateforme CPF pour éviter des financements sans finalité professionnelle.

L’état des financements auto et moto fin 2025

Permis auto (B et assimilés) : Les conditions pour une première obtention

Le permis B reste finançable via le CPF, sous réserve qu’il s’agisse de la première obtention de ce permis et que le projet professionnel soit explicité dans la démarche. Cela implique souvent une attestation sur l’honneur signée et transmise à l’organisme de formation agréé qui encadre l’inscription.

Permis Moto (A1, A2) : L’exception de la règle de non-cumul

L’ouverture à la moto, longtemps attendue, s’est trouvée contrainte par l’application stricte des règles d’éligibilité. Aujourd’hui, le CPF peut encore financer un permis moto si le titulaire ne possède aucun permis moteur valide (auto ou autre), et seulement dans ce cas. Cette position est confirmée par plusieurs sources officielles indiquant que les détenteurs d’un permis B ne sont plus éligibles au financement moto via le CPF.

Ce retrait implicite de la possibilité d’un second permis financé par le CPF constitue un retour en arrière relativement sensible par rapport aux intentions de 2023, qui imaginaient un élargissement plus fluide de l’accès. Aujourd’hui, l’interprétation vise à concentrer les financements sur des formations au premier permis, professionnelles et stratégiques plutôt que sur des usages perçus comme personnels ou secondaires.

Les 5 obligations pratiques avant l’inscription

Au-delà de l’éligibilité, plusieurs éléments pratiques doivent être intégrés dès aujourd’hui pour qui souhaite mobiliser son CPF pour un permis :

  • L’Identité Numérique La Poste (Obligatoire) : Il ne suffit plus d’avoir un compte. Pour valider l’achat d’une formation, il est désormais impératif de disposer de l’Identité Numérique La Poste (via FranceConnect+). Cette étape de sécurisation renforcée est incontournable pour éviter les fraudes ; sans elle, impossible de débloquer ses fonds.
  • Délai de rétractation : Après l’inscription à une formation, un délai de rétractation de 11 jours ouvrés (souvent étendu à 14 jours par précaution) s’applique avant le début possible de la formation. Si la formation est annulée dans ce laps de temps, les droits mobilisés sont restitués et la formation n’est pas engagée.
  • La participation forfaitaire de 100 € (et ses exonérations) : Depuis mai 2024, une participation forfaitaire de 100 € reste à la charge du titulaire. Attention, il existe des exceptions notables : les demandeurs d’emploi en sont exonérés, tout comme les salariés dont l’employeur co-finance la formation via un abondement. Pour les autres, cette somme doit être réglée par carte bancaire lors de l’inscription.
  • Lien au projet professionnel et attestation : Le CPF repose sur une logique d’utilité professionnelle. L’apprenant doit signer une attestation sur l’honneur certifiant qu’il ne possède pas de permis de conduire valide de la même catégorie (groupe léger) et que ce permis servira à son insertion ou maintien dans l’emploi. Cette condition n’est pas un simple détail administratif, elle est centrale pour l’instruction du dossier.
  • Fonctionnaires et indépendants : Les fonctionnaires bénéficient aussi du CPF, mais sous un régime différent (souvent en heures et avec l’accord de l’employeur) et doivent respecter des règles propres à leur statut. Les non-salariés et indépendants cumulent des droits en euros similaires aux salariés.

Ce que le CPF ne finance jamais (Liste de contrôle)

Pour éviter les déconvenues, rappelez-vous que le CPF ne finance pas :

  • Les stages de récupération de points.
  • Les passerelles de 7 heures (ex: Boîte auto vers manuelle, ou permis A2 vers A).
  • La remise à niveau (heures de conduite pour reprendre la main si on a déjà le permis).
  • Le passage du Code de la route seul si vous avez déjà un autre permis valide.

Ce qu’il faut retenir dans sa démarche CPF en 2026

Le CPF reste un levier puissant pour financer une première formation au permis de conduire, mais les règles sont désormais très cadrées autour d’un usage professionnel et d’un premier permis. L’époque où l’on pouvait simplement “utiliser ses droits pour n’importe quel permis” est révolue : aujourd’hui, une démarche CPF exige de structurer sa demande autour d’un projet clair, de respecter les contraintes d’éligibilité (notamment la règle d’absence de permis valide pour les permis légers), et d’anticiper les aspects pratiques (création du compte sécurisé, délai de rétractation, participation financière).

Ce cadre exigeant n’est pas un obstacle artificiel : il reflète une volonté d’aligner le financement public sur des enjeux d’employabilité et d’insertion professionnelle, plutôt que sur des usages personnels sans lien clair avec un parcours professionnel. Pour qui s’inscrit dans cette logique, le CPF reste une ressource stratégique et financièrement significative, dès lors que l’on connaît ces règles et que l’on engage sa démarche en conséquence.

Pour vous renseigner sur nos formations au permis de conduire éligibles, consultez le site officiel de 
INRI’S Formations
.
Vous y trouverez toutes les informations nécessaires pour compléter votre inscription en toute simplicité.

Articles similaires


Pourquoi faire sa formation au sein d’un réseau d’auto-école ?

Pourquoi faire sa formation au sein d’un réseau d’auto-école ?

  Les réseaux d'auto-école en France, quels avantages ?  Sommaire Les réseaux d'auto-écoles : une organisation au service des élèves Les auto-écoles physiques : un cadre structuré pour apprendre Les points conduite : flexibilité et proximité Les réseaux...